Le cheerleading est un sport d’équipe mixte, originaire des États-Unis, qui intègre des éléments de danse, de gymnastique acrobatique, ainsi que des portés, des pyramides et de la voltige. Initialement conçu pour soutenir d’autres sports, en particulier le football américain, le cheerleading a évolué pour devenir un sport à part entière, avec des compétitions qui s’étendent jusqu’au niveau mondial.
L’entraînement permet de présenter une chorégraphie de 2 min 15 s (ou 30 s) composée de portés, de lancers et de figures acrobatiques. Cette chorégraphie, également appelée « routine » est effectuée lors des compétitions, des représentations sportives ou autres animations publiques. Bien entendu, le cheerleading ne doit pas être confondu avec le pompon, discipline plus axée sur la danse.
Les différents types de cheerleading
Il existe différentes façons de pratiquer de cheerleading, les équipes et les clubs peuvent combiner ou non ces différentes pratiques.
Sideline cheerleading
A l’origine, le cheerleading commence à se pratiquer aux États-Unis dès le XIXème siècle pour encourager des équipes sportives de football américain, basket, etc… Le sideline signifie « banc de touche », l’endroit où les cheers encouragent lors des matchs. C’est également le cas en France pour certaines équipes françaises :
- Cheer étudiant : les écoles d’ingénieurs, de commerce et les universités proposent parfois du cheerleading afin de supporter les autres sports de l’établissement.
- Clubs affiliés à la Fédération Française de Football Américain (FFFA) : elles supportent essentiellement le club de foot US auquel elles appartiennent
- Clubs affiliés à différentes associations sportives (basket, rugby, hockey sur glace…)
All Star Cheerleading
Les teams de cheerleading qui ne sont pas rattachées à des universités ou des clubs de sport sont souvent des équipes de compétition que l’on nomme communément « All star ». Aux États-Unis, les All Star ne sont pas rattachées à un « college », une « university » ou une « high school » et sont axées sur les compétitions dédiées.
En France le terme s’emploie plutôt pour les cheerleaders qui n’encouragent pas d’autres sports et qui se concentrent la plupart du temps sur la compétition. C’est le cas de certaines associations de la FFFA qui n’ont pas d’équipe de football américain à supporter au sein de leur club. Les cheers affiliées à l’UFOLEP (première association multisports en France), ou l’ASPTT peuvent également être considérées comme All Star.
Cheerleading en loisirs
En loisirs, il n’y a pas de compétition et les clubs sont flexibles sur les activités qu’ils proposent. Des routines sont quand même réalisées et présentées lors de divers événements. C’est l’occasion de pratiquer la discipline sans la pression de la compétition tout en gardant le fun du sport. Souvent les gros et moyens clubs de cheer français proposent une section loisir.
Cheerleading d’animation
Les équipes animations effectuent des shows lors des matchs ou de représentations sportives auxquelles elles ne sont pas forcément rattachées, contrairement au sideline. Ces animations sont rémunérées et entraînent la création de professionnels dont c’est le principal métier. On peut surtout les retrouver lors d’événements non sportifs tels que les foires, animations culturelles, rassemblement de toute nature, etc.
Compétitions dans l’univers cheer
Les athlètes de cheerleading français ont, bien sûr, leurs propres compétitions. Ils peuvent se présenter dans différentes catégories :
- Compétition de cheerleading (avec ou sans tumbling)
- Compétition de cheerleading en groupe stunt ou en partner stunt
- Compétition de performance cheer, cheer pom, cheer dance ou freestyle pom
Compétitions de cheerleading
La discipline du cheerleading rassemble de 6 à plus d’une trentaine de sportifs sur des routines de 2 mins 15 s à 2 mins 30 s où les cheerleaders pratiquent : jump, tumbling, motions, stunts et pyramides. Le cheerleading est intense et rythmé. Les routines se font donc sur des musiques autour de 145 bpm. Pour les niveaux les plus élevés en cheerleading, il est possible de concourir en COED (avec, au moins, un homme) ou All girl (composée de 100% d’athlètes femmes).
Il existe 7 niveaux en cheerleading, correspondants actuellement aux appellations suivantes en France :
- Niveau 1 : Novice
- Niveau 2 : Intermédiaire
- Niveau 3 : Médian
- Niveau 4 : Avancé
- Niveau 5 et 6 (anciennement niveau 5 restreint et niveau 5) : Elite
- Niveau 7 (ancien niveau 6) : Elite Premier
Group stunt et partner stunt
Le group stunt, est un dérivé du cheerleading, il ne se pratique qu’à maximum 5 cheerleaders. Pendant moins de deux minutes, les compétiteurs enchaînent différents stunts avec quelques motions et tumbling. Le partner stunt (ou double base, ou two bases) est un enchaînement de stuns à 2 ou 3 personnes (avec un peu de motions). Depuis l’année 2024, le championnat de France de cheerleading ne propose plus au group stunts de prendre part aux qualifications des différentes zones. Chronophage pour l’événement et coûteux pour les clubs, les passages GS n’arrangeaient personne.
Compétition de performance cheer
Le performance cheer est une discipline qui se différencie du cheerleading, car il y a moins de portés et de lancers. Les athlètes manient le pompon et axent leur représentation sur la synchronisation des mouvements. Souvent appelé « freestyle pom », « cheerdancing » ou « cheer pom », nous avons choisis de suivre la dénomination officielle de la FFFA et l’ICU.
Les éléments d’une routine de cheerleading
Le cheer est un sport américain qui a la particularité de combiner différents éléments sportifs pour réaliser des chorégraphies, aussi appelées routines. Ces routines, de moins de 3 mins, sont composées de :
- stunts,
- pyramides,
- sauts,
- tumbling,
- motions,
La réalisation de stunts (portés) est composée de plusieurs athlètes qui portent, lancent et puis rattrapent l’un d’entre eux qui réalise des figures (body positions) dans les airs. Cette pratique peut être comparable à l’acrosport, les lancers en plus. Une des pratiques les plus impressionnantes de ce sport sont les pyramides qui connectent plusieurs stunts entre eux. Les stunts sont des éléments de cheerleading qui nécessitent une pratique régulière. Leur enchaînement demande énormément de rigueur, d’entraînement et surtout beaucoup de confiance entre les membres du groupe.
Les routines de cheerleading sont également composés de jump (sauts) qui consiste dans le fait que le cheerleader se lance verticalement depuis le praticable pour effectuer des figures dans les airs avant d’atterrir.
Le tumbling, comparable à la gymnastique, rend les routines d’autant plus impressionnantes avec des acrobaties réalisées sur le praticable.
Des mouvements de danse, appelés motions, complètent aussi la routine.
Une routine de cheer est accompagée d’un mix (ou cheer mix) rythmé à environ 145 bpm (battements par minute).
Postes du cheerleading
Les stunts requièrent des athlètes de la force, de la coordination et beaucoup de travail d’équipe. Ils nécessitent aussi d’être pratiqué avec grande sécurité. Dans un stunt chacun des 5 cheerleaders se voient attribuer un rôle :
Fly
Les flyers (fly) sont les athlètes envoyés en l’air qui effectuent des figures difficiles en hauteur. Ce poste nécessite à la fois beaucoup de souplesse et de gainage. Les flyers sont aussi parfois appelés voltigeurs.
Bases
Il y a deux bases dans un groupe stunt. Chaque base doit être forte, agile et de la même taille. Les bases sont les supports des flyers qu’elles tiennent par leurs pieds (ou leurs jambes). Elles portent, envoient et rattrapent les flyers. Côté sécurité, elles sont responsables des hanches de l’athlète qui est en hauteur.
Back, backspot, spotter
La back (ou backspot) est habituellement recrutée parmi les plus grands athlètes du groupe stunt. Côté sécurité, cet athlète est responsable de la tête et des épaules de la fly. Il est le stabilisateur du stunt en portant et tenant les jambes de la fly au niveau des chevilles ou du reste de la jambe selon les techniques réalisées.
Front
Parfois, il peut arriver que les groupes stunt incluent un front. Cette cheerleader fait face à tous les autres et travaille avec le back pour stabiliser le stunt.
Security man
Le « security man » (aussi appelé spotter) est un membre extérieur au stunt mais obligatoire pour les compétitions. Il est responsable de la sécurité et doit rattraper le stunt en cas de chute ou autre danger.
Retrouver tout ce qu’il faut savoir l’étymologie et la traduction du mot « cheerleader », celle ou celui qui pratique le cheerleading.
Cheerleading en France
En France, le cheerleading n’est pas encore un sport professionnel. La discipline ne possède même pas encore sa propre fédération et les clubs sont affiliés à celles d’autres sports (football américain, basket-ball…) ou de fédérations multisports (UFOLEP, ASPTT, FFSU, FSCF).
Souvent à l’initiative des clubs, les opens et compétitions se développent partout en France. Cependant, c’est bien la Fédération Française de Football Américain (FFFA) qui est mandatée par le Ministère des Sports pour l‘organisation du championnat de France de cheerleading.
Le CIO des Jeux Olympiques a enfin reconnu définitivement la discipline en tant que sport en 2021 après une reconnaissance provisoire depuis 2016. En conséquent, L’International Cheer Union (ICU) avait demandé l’intégration du cheerleading parmi les épreuves des Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028. Malheureusement, la liste définitive des 35 sports présents aux JO ne comporte pas le cheerleading parmi eux.
En France, il est tout de même possible de pratiquer le cheerleading à très haut niveau. Tous les ans, des français participent aux championnats du monde de cheerleading, dont les fameux Worlds de l’IASF (coupe du monde des clubs).
Si toi aussi, tu veux pratiquer le cheer, consulte notre catégorie « clubs de cheerleading » pour trouver une équipe près de chez toi !